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Les humeurs de Let, sur la presse et en marketing ... depuis ma salle de bain.

Nouvelle réglementation européenne des vins bio : les shémes connus de l’agriculture toujours en lice !

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C’est en 2007 que les ministres européens de l’agriculture ont autorisé la Commission des Communautés Européennes à réfléchir au futur cahier des charges du vin BIO.

Jusque-là, la réglementation européenne relative au vin BIO n’encadrait pas l’étape dite de la vinification. Il faut donc lire aujourd’hui non pas « vin BIO » mais « vin produit à partir de raisins issus de l’agriculture biologique » ; raisin qui répond à un cahier des charges strict interdisant notamment l’apport déraisonné de produits chimiques , OGM, et autres produits phytosanitaires, néfastes à l’homme et à son environnement.

 

Alors, quel procédé de vinification pour une nouvelle réglementation du vin BIO : les éléments du débat.

 

L’Affrontement fondamental sur la vini bio : le poids des partisans 

Dans ce débat passionné sur fond de crise de la viticulture, (et de l’agriculture) deux parties s’affrontent pour faire entendre leur voix pendant les travaux.

On a d’un côté, les Industriels et de l’autre les Vignerons Indépendants de France avec pour chacun, des arguments opposés, on s’en doutait ! Ce sont les fameux lobbies européens qui soulèvent là encore, deux tendances quant à l’indépendance de la Commission : les influences d’une part des lobbies des entreprises privées, faisant ainsi s’éloigner la notion d’Intérêt public, terreau de la Commission pour les uns, et le rôle d’honnêtes intermédiaires et de leurs intérêts représentés par eux au sein de la Commission, pour les autres. (Pas facile, tout ça) !

 

L’industriel et la consommation de masse :

Rien de méconnu sur le sujet, les Industriels penchent au nom d’une politique de prix plus abordables, avec pour objectif d’aller vers une autorisation des vins BIO de grande consommation, avec des pratiques de vinification conventionnelle.

 

Ce discours est soutenu par les acheteurs de quantités industrielles de raisins et de jus auprès des producteurs : les coopératives, GMS et autres canaux de distribution de masse et de négoce.

Leur motivation sont de l’ordre de la mercatique : volonté à peine avouée d’investir le marché BIO oui, mais au profit du consommateur, bien-sûr ! Est-ce vraiment le cas, compte-tenu des intrants chimiques dans l’étape de vinification ?...

 

La flash pasteurisation et l’osmose inversée : deux exemples de pratiques défendues pour la consommation de masse :

 

La Flash pasteurisation : les cuves sont chauffées à 73°C, les levures industrielles viennent alors compenser la perte ou l’élimination des bactéries naturelles.

L’osmose inversée : procédé qui vient assécher le moût pour en augmenter sa concentration en sucre.

 

On s’en doute de telles pratiques non naturelles de vinification, sont contestées par leurs farouches défenseurs , notamment les Vignerons Indépendants, et l’ensemble des défenseurs de l’agriculture BIO, pourquoi ?

 

Du côté de l’artisanat : les artisans du vin ont une approche globale de la viti dans le respect du vivant tout au long de l’élaboration du produit selon les principes de la BIO.

Ainsi les pratiques soutenues par les partisans adverses, sont contraires à l’éthique BIO.

Si l’on reprend les exemples des deux pratiques sus-visées, on s’aperçoit que la flash pasteurisation entraîne principalement l’élimination des levures et bactéries présentes naturellement dans le moût, avec un élément combiné supplémentaire, celui de créer une uniformisation des arômes et saveurs, alors même que chaque terroir, chaque cépage, chaque assemblage constitueront, ensemble l’identité d’un vin !

Quid alors de la naturalité, chère au consommateur et au producteur, d’une part et à l’éthique bio, d’autre part ?

Même chose pour l’osmose inversée, qui présente l’inconvénient essentiel de tuer les acides organiques et donc vivants.

 

Devant un tel débat, biologiquement essentiel, l’Europe s’orientera t elle vers

-         l’autorisation d’un vin bio de grande consommation, et donc moins cher avec pour raison d’être la volonté d’investir le marché du BIO pour toujours séduire le consommateur et en finir avec l’inaccessibilité des produits bio pour des raisons de petits budgets (et pouvoir d’achat) ?

-         ou vers l’autorisation d’un vin bio artisanal et authentique avec la prise en considération de la naturalité du produit dans une conception globale du vin et de sa production ?

 

Réponse, initialement prévue en janvier 2010 et donc repoussée, en milieu d’année 2010, sine-die !



 

 

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